Tout savoir sur Ginette-35 : efficacité, conseils et vrais retours d'expérience

Tout savoir sur Ginette-35 : efficacité, conseils et vrais retours d'expérience

Il existe des médicaments qui, rien qu’à lire leur nom, provoquent des réactions : Ginette-35 en fait clairement partie. Si vous demandez autour de vous à Angers (ou ailleurs en France), presque tout le monde connaît quelqu’un qui l’a déjà prise ou qui a eu une copine ravie — ou traumatisée — par son expérience. La pilule Ginette-35 oscille quelque part entre légende urbaine, solution miracle pour la peau, et bouée de sauvetage contraceptive. Pourtant, quand on dit « pilule », on ne parle pas tout à fait de la même chose qu’avec les pilules classiques. Ginette-35 joue un double rôle — contraception et traitement anti-androgénique — et c’est là que son histoire devient intéressante.

Ginette-35 : comment ça fonctionne et pourquoi ce double usage ?

Ginette-35 combine deux principes actifs : l’acétate de cyprotérone et l’éthinylestradiol. Le premier a des propriétés anti-androgéniques (il contre les effets des hormones mâles), le second, un œstrogène synthétique couramment retrouvé dans beaucoup de pilules. Ce mélange ne sert pas qu'à bloquer l’ovulation pour empêcher une grossesse, il vise aussi à réguler l’excès de sébum, diminuer l’acné, réduire la pilosité excessive (hirsutisme), et parfois même ralentir la perte de cheveux d’origine hormonale.

Beaucoup de médecins prescrivent Ginette-35 à des femmes qui n’arrivent pas à dompter leur acné sévère ou des cas où la pilosité excessive devient gênante au quotidien. Mais Ginette-35 n’est pas sans controverse. Ca a fait la une des médias dans les années 2010 à cause de rares cas de phlébites ou embolies pulmonaires, comme pour d'autres pilules de 3ème et 4ème génération. Impossible d’ignorer que les autorités sanitaires (ANSM, France) recommandent de ne pas la prescrire comme simple contraception de première intention. Elle a donc surtout sa place chez celles qui ont un vrai problème à traiter côté peau ou poils, souvent dans le cadre d’un suivi dermatologique ou endocrinologique.

À Angers, comme ailleurs, on explique très vite au début du traitement le fonctionnement de la pilule : une plaquette, 21 comprimés actifs, 7 jours d’arrêt, puis rebelote. Sauter une prise ? Ça arrive, pas de panique, mais il faut suivre les consignes en cas d’oubli (les notices expliquent en détail selon la semaine concernée). Côté efficacité contraceptive, elle est identique à la plupart des pilules combinées, soit plus de 99% avec une prise régulière.

Indication principaleEfficacitéEn France (prescriptions/an)Année de première commercialisation
Acné/hirsutismeÉlevée sur l'acné hormonaleEnviron 500 000 femmes (estimation 2024)1982
Contraception seuleComme les autres pilules combinées< 10% des prescriptions1982

Parmi les points à surveiller, Ginette-35 est absolument contre-indiquée si vous avez des antécédents de phlébite/thrombose, d’accidents vasculaires cérébraux, ou si vous fumez beaucoup après 35 ans. Il y a un vrai check-up à faire avant de commencer, rien ne se décide sur un coup de tête.

Effets secondaires, précautions, et questions fréquentes des utilisatrices

Effets secondaires, précautions, et questions fréquentes des utilisatrices

Durant les premières semaines, pas mal de filles voient leur acné s’aggraver (super, non ?). C’est frustrant, mais c’est un effet temporaire : il faut parfois tenir 3 à 6 mois avant d’avoir enfin une peau plus nette. Après, beaucoup constatent aussi une peau moins grasse, des cheveux regraissant moins vite, et même une amélioration des petits boutons sur le dos. Attention tout de même : Ginette-35 n’agit que sur l’acné d’origine hormonale, reconnaissable chez les femmes jeunes adultes par une acné située surtout au bas du visage, sur le menton, la mâchoire ou le cou.

Côté effets secondaires, la liste est classique mais peut faire peur : maux de tête, tensions dans les seins, petits sautes d’humeur, spotting (saignements en cours de cycle), nausées, et fluctuations de poids. Certains effets bien plus rares mais graves réclament d’arrêter Immédiatement : douleur intense à la jambe ou au thorax, essoufflement brutal, vision trouble. Le risque de phlébite reste faible, mais il est plus élevé qu’avec une pilule de 1ère ou 2e génération : des chiffres autour de 1 à 2 pour 10 000 femmes par an (en population générale) circulent. C’est rare, mais ça existe. Chaque médecin fait donc son propre compromis risque/bénéfice.

Les besoins évoluent : certaines femmes gardent Ginette-35 des années, d’autres arrêtent après quelques mois, soit parce que l’acné s’est calmée, soit à cause d’effets indésirables, soit parce qu’il vaut mieux éviter un traitement hormonal prolongé (pas plus de 2-3 ans sauf situation médicale bien suivie). Après l’arrêt, il arrive que l’acné reprenne, mais en général de façon moins intense, surtout si l’adolescence est loin derrière. 

Et les règles dans tout ça ? Ginette-35 régularise souvent des cycles anarchiques, rend les règles moins abondantes et moins douloureuses chez beaucoup. En revanche, elle ne protège PAS contre les IST/MST. Beaucoup de jeunes se demandent aussi si Ginette-35 fait « grossir » comme on l’entend souvent sur les réseaux sociaux. Les données sont claires : pas de prise de poids systématique, mais parfois une rétention d’eau, rarement une augmentation de l’appétit. Chacune réagit différemment, il n’y a pas de règle absolue.

Pour limiter les risques : un mode de vie équilibré (bouger, ne pas fumer, éviter le surpoids, manger varié) et, surtout, bien avertir son médecin si on a des antécédents familiaux d’accidents vasculaires. Ginette-35, comme toute hormone, ne se prend pas « à la légère » : test sanguin de base en début de traitement, contrôle régulier tous les 6 à 12 mois.

  • Ne jamais commencer sans prescription.
  • Rapporter tout effet indésirable majeur (douleur inexpliquée, essoufflement, vision, etc.).
  • Faire le point chaque année avec son médecin.

Quelques situations qui demandent de revoir la prescription : projets de grossesse, apparition d’une hypertension, migraine avec aura, prise de médicaments qui réduisent l'efficacité de Ginette-35 (certains antibiotiques, antiépileptiques).

Astuces pour bien vivre son traitement et témoignages utiles

Astuces pour bien vivre son traitement et témoignages utiles

Se lancer avec Ginette-35, c’est parfois se confronter aux clichés : « tu prends ça parce que tu es hyper poilue ? », « c’est pas dangereux ce bidule ? », « moi j’ai pris 10 kilos ». Eh oui, le bouche à oreille va vite, surtout dans les vestiaires ou les conversations entre copines. Le meilleur conseil : s'informer soi-même, poser toutes ses questions sans tabou à son médecin, et ne pas se comparer systématiquement aux autres.

La clé pour ne pas zapper une prise ? Du concret : laisser la plaquette près de la brosse à dents, programmer une alarme sur le téléphone, ou faire équipe avec une amie en mode « rappel pilule ». S’il y a un oubli, respirer un coup : la notice explique point par point quoi faire selon le moment du cycle. Et si un doute persiste, les pharmacies sont des alliées précieuses pour les infos.

Pendant le traitement, surveiller sa peau mais aussi son moral : parfois, le changement hormonal, même si positif sur la peau, fait traverser des périodes étranges — fatigue, humeur instable, baisse de libido. Il faut oser en parler, car ajuster la pilule, arrêter, ou compléter par d’autres méthodes, c’est totalement faisable. Il existe des groupes de discussion en ligne, souvent animés par de vraies femmes, pas que des robots ou des pubs cachées.

Un conseil que peu de médecins donnent mais qui change la vie en cas d’arrêt brutal : préparer la transition, surtout chez celles qui pensent arrêter pour bébé ou par peur d’effets secondaires. Reprendre de bonnes habitudes cutanées, consulter un dermatologue, éviter les produits agressifs sur la peau… tout ça aide à minimiser le « retour de l’acné post-pilule », qui n’est pas une fatalité.

Côté chiffres concrets, la HAS (Haute Autorité de Santé) publiait que 67% des femmes sous Ginette-35 traitées pour acné voient une nette amélioration après 6 mois, et que moins de 5% arrêtent pour effets secondaires vraiment gênants. Oui, certaines histoires noires circulent, mais la majorité des utilisatrices vivent bien leur traitement, quand il est justifié et bien suivi. Quelques femmes racontent aussi qu'au-delà de l’effet sur la peau, Ginette-35 leur a offert mieux qu'un miroir sans boutons : un vrai bol d’air pour la confiance en soi, surtout pendant les études supérieures, l'entrée dans la vie active, ou après une adolescence complexe.

Rester à l’écoute de son corps, et ne pas hésiter à changer de stratégie, voilà ce qui fait la différence. Ginette-35 reste un allié précieux pour les femmes confrontées à la double peine acné + contraception, mais ce médicament, miracle ou pas, se gère sur-mesure et en toute transparence avec son professionnel de santé. À chacune son parcours, ses réponses, et sa façon d'aimer (ou pas) cette pilule un peu à part dans la grande famille des contraceptifs.

Écrire un commentaire